Deux juristes de Gascon s’impliquent dans l’organisme social HocheLégal

En 2019, Me Émilie Therrien, résidente de l’arrondissement Mercier-Hochelaga-Maisonneuve et avocate chez Gascon, souhaite apporter son soutien à une nouvelle coopérative qui s’installe près de chez elle. En travaillant avec les gens de la coop, elle constate qu’il n’existe aucun organisme de quartier favorisant l’accès à la justice. C’est dans ce contexte que naît l’idée de fonder une organisation dont la mission serait d’améliorer l’accessibilité à la justice des citoyens, OBNL et entreprises en démarrage du quartier, le tout gratuitement.

Émilie fait part de son idée à Me Yoann Gauthier, qui embarque immédiatement dans le projet. Ensemble, ils lancent un appel à d’autres juristes du quartier. La réponse ne tarde pas. Plus d’une trentaine d’avocats et de notaires, dont Me Marie-Chantale Dubé également du cabinet Gascon, se joignent à eux. Quelques mois plus tard naissait officiellement HocheLégal.

S’inspirant du fonctionnement et de la popularité d’autres cliniques juridiques en activité, HocheLégal vient en aide aux citoyens, aux organismes caritatifs et aux petites entreprises du quartier qui n’ont pas accès à l’aide juridique, mais qui n’ont pas plus les moyens de payer les frais de consultation d’un avocat ou d’un notaire. Ce genre de clinique juridique communautaire vient combler une faille dans le système afin de rendre la justice accessible à tous. « L’information juridique, c’est le nerf de la guerre pour les citoyens ou les OBNL qui n’ont pas les moyens de s’offrir les services d’un avocat, et nous sommes là pour les aider à cet égard », mentionne Me Émilie Therrien, cofondatrice de HocheLégal et récipiendaire du prix Avocats JBM de l’année 2020 dans la catégorie Pro bono/implication sociale.

Les débuts officiels de l’OBNL coïncident toutefois avec l’arrivée de la pandémie. HocheLégal a donc dû organiser ses premières cliniques juridiques en ligne où elle offre également des conférences virtuelles. Un vaste éventail de sujets touchant notamment le droit familial, le droit du logement, le droit criminel et pénal, l’immigration et le droit administratif y sont traités.

Lors de la tenue de ses activités, les bénévoles étudiants et professionnels en droit de HocheLégal invitent les citoyens à décrire leur situation et les informent des principes de droit applicables à leur situation.

Depuis sa fondation, plus de 3000 personnes ont pu bénéficier des services gratuits de HocheLégal, démontrant ainsi le besoin de la population pour de tels services et la valeur d’une telle clinique juridique pour l’accessibilité à la justice.